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REGISTRES DU BUREAU
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sera mis sus de creuë et augmentation M ; et neant­moings que ceulx qui n'ont payé les sommes à quoy ilz ont esté cotizez pour lesd. mc m. livres seront contrainctz au payement desd, sommes, et les de­niers provenans de ce emploiez au fournissement
desd, nu" ou c" livres; et au surplus que Sa Majesté sera suppliée de exempter du tout à l'advenir de lad. solde de cinquante mil hommes, ainsy qu'il luy a pleu cy devant faire, cestedicte Ville.
CCXXIII. — Pour remettre le capitaine Du Perrier en sa charge.
a août 1569. (Fol. i84 r°.)
"Monsieur de Villeroy, desirant satisfaire à la re­queste qui m'a esté faicte en faveur du cappitaine Perrier'2' par les cappitaines de ceste Ville, pour le remectre en sa charge, j'ay voullu vous escripre ce mot de lettre, et vous tesmoigner que mon voulloir et intention est que led. Perrier soit par vous réin­tégré en sad. charge; vous priant et neantmoins or­donnant d'ainsy le faire, sans que l'election qui
pourroit ja avoir esté faicte de quelque autre en lad. charge luy puisse aucunement prejudicier. Priant Dieu, monsr de Villeroy, qu'il vous ait en sa saincte garde.
"Escript à Sainct Germain des Prez lez Paris,le deuxiesme jour d'Aoust m. vcLxix.n
Signé : "CHARLES».
Et plus bas : "Bruslarth.
CCXXIV.— Pour sçavoir des bourgeois de
6 août 1569. (
k #e par les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. «Sire Nicolas Paulmier, Quartenier de lad.Ville, appellez voz cinquanteniers et dixiniers, et vous transportez demain par devers les bourgeois de vostre quartier, mesmes les plus aysez et ceulx qui auront moien, pour sçavoir d'eulx de quelz deniers ilz veul­lent promptement secourir et ayder le Roy, desquelz
QUELZ DENIERS ILZ VEULENT SECOURIR LE ROY.
Fol. 184 v°.)
leur sera constituée rente, suyvant la resolution de l'assemblée generalle faicte mardy dernier; et nous apportez par escript, lundy matin, au Bureau de lad. Ville, les offres qu'ilz vous auront faictes. Sy n'y faictes faulte.
"Faict au Bureau, le vi" jour d'Aoust m. vclxix.» Pareilz mandemens ont esté expédiez aux autres Quarteniers.
(1) Celte proposition fut agréée par le Conseil du Roi, comme on en peut juger parle texte des lettres patentes, données à Amboise le 14 août suivant. Elles portent que, pour subvenir au payement de la somme de 100,000 livres tournois accordée au Roi parla Ville de Paris pour soudoyer 4,ooo Suisses pendant deux mois, au lieu de 6,000 hommes de pied français, qu'on lui avait ordonné précédemment de lever ot entretenir pour la défense de ses tranchées et faubourgs, Charles IX autorise les Prevôt des Marchands et Echevins à établir un nouveau subside de dix deniers tournois par muid de vin entrant en la ville et faubourgs de Paris, ou en sor­tant, tant par eau que par terre, subside de même nature que l'aide de quatre sous deux deniers et s'y surajoutant. Le produit de ce nouvel octroi devait être employé au payement de la rente de ces 100,000 livres, que le Roi permettait à la Ville de constituer au denier douze. Ces lettres furent vérifiées au Parlement le 29 août. L'original en est conservé avec l'arrêt d'enregistrement, aux Archive* nat., K 959, n° 34. (Voir aussi le Cartulaire de l'Hôtel de Ville, KK 1012, fol. 320.) On procéda tout de suite aux opérations de ce nouvel emprunt forcé. Dès le 3o avril, Philibert de Thurin, conseiller au Parlement, souscrivit i5o livres, ou pour mieux dire fut taxé à cette somme, qu'il versa entre les mains de François de Vigny, Receveur de la Ville, et reçut en échange un titre de rente de douze livres dix sous, suivant le contrat de cette date, dont une copie collationnée se trouve parmi les minutes du Bureau de la Ville.. (Archives nat., H 1881.) D'autre part, la nouvelle taxe de six deniers sur le vin fut appliquée dès le 1" septembre, comme le prouve un mandement de la Ville du 3o août, qui fut lu et publié à son de trompe et cri public par les carrefours de Paris, le dernier jour de ce moi3. k De par le Roi et MM. les Prevost des Marchans et Eschevins de la Ville de Paris. On fait asscavoir que les dix deniers tournois pour muid de vin entrant et yssant en ceste Ville et faulxbourgs, de nouvelle creation, se commenceront à cueillir et lever le jour de demain premier Septembre, sous la main de lad. Ville, tout ainsi et de même nature que les quatre solz deux deniers d'entrée, etc n Le texte de ce mandement est placé à la suite des lettres données à Amboise, le 14 août, dans une copie rnnseivée parmi les Archives de la Cour des Aides. (Archives nat., Z'* 52g.)
(-> Voir ci-dessus 11° CC IV, p. 111.